>>> Maladie Dépendances / Prévention des dépendances


Avec l'âge, le nombre d'affections augmente : certaines peuvent être prévenues, évitant ou retardant l'apparition de maladies chroniques invalidantes ou la survenue d'une dépendance. C'est ainsi que la prévention vise à diminuer les dépendances pathologiques, à préserver le réseau de soutien familial et à réduire les entrées injustifiées en institution.

Parmi les facteurs de risque d'une dépendance, on retrouve les troubles de l'équilibre et de la marche et les chutes, la dénutrition, l'incontinence, un mauvais respect du traitement thérapeutique ou une complication iatrogénique (complication provoquée par le traitement), l'arthrose et l'ostéoporose, la perte d'audition ou de vision, la dépression et l'isolement social.

4 facteurs ont tout particulièrement une incidence considérable, ayant de lourdes conséquences et un fort retentissement sur la qualité de vie : les troubles de la marche et les chutes, la dénutrition, l'incontinence, les problèmes liés à la polymédication (risques iatrogéniques et observance des traitements ).


Aller plus loin ...

Les troubles de la marche et les chutes

Ils concernent 20 à 30% des personnes de plus de 65 ans. Ils sont liés à un ensemble de phénomènes physiologiques et consécutifs à des maladies chroniques. Les chutes peuvent être aussi la conséquence d’une iatrogénie médicamenteuse ayant pour origine de multiples facteurs. La part des chutes augmente progressivement avec l’âge pour représenter 2/3 des décès par accident chez les personnes de plus de 75 ans. Les chutes ont des effets particulièrement nuisibles chez des personnes fragilisées, comme les fractures, la peur d’une autre chute entraînant une perte de confiance en soi, une limitation de la mobilité. A l’issue d’une chute, beaucoup de personnes restreignent leurs activités, ce qui augmente non seulement le risque d’une nouvelle chute mais aussi peut développer un sentiment d’impuissance et un isolement social.

Préventions / Traitement
Il est donc primordial et possible de réduire l’incapacité liée aux chutes par une évaluation et une prise en charge des facteurs de risque (position et maintien du corps, environnement, troubles de la vue,…). Dans le cadre de la prévention de ce que l’on nomme le “syndrome post-chute”, outre la réadaptation fonctionnelle, il est important de rassurer la personne, en lui permettant de s’adapter à son environnement, en lui apprenant à se relever, à bien se chausser et surtout à préserver une activité physique.


Pr François PUISIEUX – Praticien hospitalier au CHU de Lille  – “Les chutes chez les personnes âgées sont des événements très fréquents. On estime qu’une personne sur trois de plus de 65 ans va tomber au moins une fois dans l’année et c’est le cas pour une personne sur deux de plus de 80 ans. Parmi les personnes qui vont tomber, la moitié vont tomber plusieurs fois. Et ces chutes peuvent être responsables de conséquences graves et responsables de décès. On estime que c’est près de 9 000 décès qui sont imputables aux chutes chaque année en France. C’est donc considérable, c’est d’ailleurs la première cause de mortalité accidentelle par accident de la vie courante, c’est le terme qu’on emploie habituellement chez la personne âgée… ”  >>>  Lire l’article complet Source ARS Ile de France 



Découvrez le programme “Garder l’équilibre”– Source gerondif.org

“Le programme “Garder l’équilibre” invite les seniors à prendre soin de leur équilibre de façon pédagogique et ludique au travers d’une multitude de ressources pour prévenir la perte d’autonomie… L’ARS Île-de-France a fait appel à Gérond’if pour collaborer sur le développement de ce programme de prévention innovant destiné à prévenir les chutes liées à la perte d’équilibre. Ce programme comporte un site internet et une application mobile gratuite proposant des exercices, tests, astuces, jeux pour sensibiliser de façon pédagogique et ludique la population à prendre soin de son équilibre.”

>>> VIDEO « Garder l’équilibre » : pour prévenir les chutes du quotidien 
>>> Programme "Garder l'équilibre" - garder-lequilibre.fr

Découvrez le projet Solid’Âge en ILE DE FRANCE 2023 – Source solidage-idf.org

Le projet Solid’Âge est une initiative participative pour favoriser l’autonomie et une meilleure inclusion des personnes âgées en Île-de-France” 

>>> En savoir + sur solidage-idf.org
>>> GUIDE Pratique "J'évite les chutes" 
Fracture du col du fémur

L’ostéoporose se caractérise par une augmentation de la fragilité osseuse qui peut être à l’origine de fractures. Elle concerne tout particulièrement les femmes à partir de la ménopause. A partir de 75 ans, le risque de fracture du col du fémur augmente considérablement. Le plus souvent, c’est une chute qui provoque la fracture. L’inverse se produit plus rarement : lorsque la fracture du col du fémur est à l’origine de la chute, on parle de fracture spontanée.

Malgré les progrès de la chirurgie, la fracture du col du fémur reste grave. En effet, celle-ci nécessite une intervention en urgence et entraîne parfois une immobilisation prolongée et des complications importantes chez les personnes les plus fragiles : l’autonomie du malade peut être considérablement réduite.

Des séances de rééducation sont très fortement conseillées même si la récupération paraît difficile.

Les techniques actuelles visent à permettre aux personnes opérées de la hanche de retrouver aussi rapidement que possible leur mobilité et leur indépendance.

La fracture du col du fémur est redoutée car elle touche les personnes âgées et oblige à la chirurgie.

Elle peut laisser douleurs et handicap fonctionnel, voire perte complète d’autonomie, et entraîne parfois des décès (15 à 20 % chez les personnes très âgées).

Fracture du col du fémur et du trochanter - Source Ameli.fr
Qu'est-ce qu'une fracture du col du fémur et du trochanter ?
Fracture du col du fémur ou du trochanter : quels symptômes ?
Traitement chirurgical d'une fracture du col du fémur
Suivi et rééducation après une fracture du col du fémur
Le quotidien après une fracture de l'extrémité supérieure du fémur
Prévenir la fracture du col du fémur
La dénutrition

Les personnes âgées sont particulièrement exposées aux carences alimentaires en raison de leur plus grande solitude et de l’accumulation de déficiences liées à l’âge. Très vite alors, les besoins nutritionnels ne sont plus couverts. Les conséquences de la dénutrition sont importantes : diminution de la force musculaire avec risque de chute, sensibilité accrue aux infections, anémie, risques cutanées,… Bien que la perte de poids soit un indicateur majeur de la dénutrition, celle-ci est insidieuse, difficile à reconnaître. Rapidement irréversible, elle conditionne le diagnostic vital en multipliant par 2 voire par 4 le risque de mortalité.

Préventions / Traitement
Des mesures simples et efficaces d’ordre diététique et/ou gastronomique peuvent être proposées.

Des recommandations rapides peuvent être données, comme le fractionnement des repas, la suppression de régimes restrictifs, l’apport de compléments nutritionnels, l’instauration d’une atmosphère plus conviviale lors des repas…

 FICHE interactive : La DENUTRITION chez les Personnes Agées
L'incontinence urinaire

Symptôme invalidant, il s’agit souvent d’un sujet tabou, cependant la majorité des incontinences pourrait être prévenue, traitée et contrôlée. Les principaux facteurs de risque sont la réduction de la mobilité, les troubles démentiels, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète, l’hypertrophie de la prostate, la constipation, la toux chronique, l’usage de sédatifs et d’hypnotiques et surtout, chez les sujets âgés fragiles, l’immobilisation. Les troubles des fonctions supérieures, et/ou un environnement défavorable (accessibilité des toilettes, barrières de lits …) favorisent également la survenue d’une incontinence.

Préventions / Traitement
Un diagnostic débouche souvent sur des possibilités thérapeutiques en conjuguant, selon le cas, des méthodes comportementales, des traitements physiques et une rééducation, des médicaments locaux ou généraux, des recours chirurgicaux.

Les difficultés liées à la polymédication

La poly-médication, en partie conséquente de la présence de poly-pathologies, accroît la complexité du traitement et son observance ( respect de la posologie, horaire, durée, précautions à prendre) et au delà, les risques iatrogéniques. Environ 10% des admissions hospitalières des sujets âgés sont pour tout ou partie liées à un accident médicamenteux.

Préventions / Traitement
Il est donc primordial de revenir vers un usage plus approprié du médicament chez le sujet âgé tant par une meilleure observance des traitements par le patient mais également par une meilleure connaissance des facteurs de variabilité des réponses aux traitements, pour le professionnel.

Médicaments après 65 ans : effets indésirables fréquents (iatrogénie) - Source Ameli.fr
Définition
Un risque plus élevé chez les personnes âgées
Prévention active
La déshydratation

Pendant les périodes de fortes chaleurs ou de canicule, les sujets âgés ont un risque accru de déshydratation, qui passe souvent inaperçue tant qu’un événement tel que l’apparition d’un syndrome confusionnel, ne se manifeste pas. Le déclin cognitif et fonctionnel, le décès sont des conséquences connues de la déshydratation. Le diagnostic est souvent tardif, car les signes cliniques ne sont pas spécifiques et n’apparaissent que pour des déshydratations avancées.

Prévention / Traitements
Le traitement doit être surtout préventif pour éviter la déshydratation dont les conséquences pathologiques peuvent être majeures. Les apports hydriques habituels doivent être contrôlés et augmentés en cas d’épisodes tels que fièvre, chaleur ambiante, perte digestives … La réhydratation ne doit pas se faire de façon trop hâtive mais s’étaler sur plusieurs jours. En effet, une réhydratation trop rapide pourrait entraîner un œdème cérébral intracellulaire et aggraver les troubles neurologiques. Les besoins en eau sont importants et sont évalués à 2 litres 500 par 24 heures. La personne âgée vivant à domicile devrait garder une bouteille d’eau en vue et penser à boire régulièrement, par petites quantités, au cours de la journée. En institution, le personnel devrait fréquemment proposer des boissons. Le risque peut être prévenu par la surveillance des apports et par un choix de boissons adaptées à l’état et au goût des personnes âgées . Les états de déshydratation doivent être dépistés précocement pour permettre une intervention rapide et adaptée.

Attention : Il peut exister une augmentation perceptible chez les personnes âgées de pathologies témoignant d’effets différés d’une canicule. Il s’agit de troubles cardiovasculaires, de troubles métaboliques suite à une réhydratation importante sans apport concomitant de sel, d’infections urinaires, de troubles du comportement, voire de décompensation psychiatrique. La vigilance doit demeurer dans l’entourage des personnes âgées et plus particulièrement pour celles polymédicamentées.

La déshydratation chez la personne âgée - Source Gyphar
Fortes chaleurs
Fortes chaleurs - Prévenir les risques sanitaires chez la personne âgée
Document destiné aux professionnels de santé - Source Santé Publique France
"En cas de vague de chaleur, la personne âgée est exposée à des pathologies diverses
dont la plus grave est le coup de chaleur (forme d’hyperthermie) et ce, d’autant plus qu’elle
présente souvent des risques de vulnérabilité (existence de maladies chroniques, prise de 
certains médicaments, perte d’autonomie). Ces pathologies graves surviennent par anomalie 
des phénomènes de régulation de la température corporelle. Il s’agit donc avant tout d’assurer
une PREVENTION EFFICACE (rafraîchir, éventer, hydrater, nourrir) pour éviter l’apparition
de pathologies graves liées à la chaleur. "
Canicule Info Service 0800 06 66 66
(appel gratuit depuis un poste fixe).
Du lundi au samedi de 8 heures à 20 heures (au minimum) en cas de vigilance orange

 Quels sont les facteurs de risque chez les personnes âgées ?
” Le vieillissement et les polypathologies dont sont atteintes les personnes âgées ont plusieurs impacts sur les capacités de l’organisme à s’adapter à une vague de chaleur :

  • ils réduisent la sensation de chaleur perçue. Les sujets âgés ne ressentent le besoin de se protéger qu’après une élévation significative de leurs températures (cutanée ou centrale). Les personnes souffrant d’une maladie neuro-dégénérative sont celles qui perdent le plus ces réflexes de protection.
  • les capacités de thermolyse des personnes âgées sont réduites, car de nombreuses glandes sudoripares se fibrosent et les capacités de vasodilatation du réseau capillaire sous-cutané, indispensable pour augmenter le débit sudoral, sont diminuées.
  • dysautonomie fréquente lors du vieillissement ou au cours de l’évolution des maladies neurodégénératives et du diabète, limite les capacités d’ajustement de la fréquence cardiaque nécessaire à la vasodilatation cutanée.
  • l’existence d’une dépendance physique mal compensée par des aides informelles ou professionnelles limite aussi les possibilités d’adaptation physique à des périodes caniculaires (changement de vêtements, adaptation des protections contre le soleil…).
  • certains médicaments peuvent interférer avec les mécanismes d’adaptation de l’organisme à la chaleur.

On notera que la vulnérabilité des personnes âgées face aux fortes chaleurs est d’autant plus importante que la température reste élevée la nuit (typiquement, au-dessus de 20°C).”

Extrait du CAHIER PRATIQUE “Améliorer le confort d’été dans les établissements pour personnes âgées et handicapées” – Source DGAS / Ademe


En savoir +

Les Escarres

Prévention et Traitement des ESCARRES de l’adulte et du sujét âgé – Source HAS

  1. Comment décrire et évaluer les stades de l’escarre ?
  2. Quels sont les facteurs de risque et les échelles de risque ?
  3. Quelles sont les mesures générales de prévention ?
  4. Quels sont les traitements de l’escarre ?
  5. Quels sont les supports de prévention et de traitement des escarres ?
  6. Quel est le retentissement psycho-social et sur la qualité de vie,
  7. et quelles sont les incidences économiques ?
  8. Quelles éducation, formation et information du patient et de sa famille ?

Escarres et ulcères chroniques de la peau – Source Vidal.fr

Escarre : définition, stades d’évolution et traitement – Source Institut Amelis


Les échelles d’évaluation du risque d’Escarres Source Coloplast


Escarres : former et se former – Source ARS Ile de France


" Vivre bien et longtemps, je fais comment ?" 
Toutes les rubriques sur les gestes de prévention efficaces
Source Solid’Âge ( initiative pilotée par Gérond’if, le gérontopôle Île-de-France )

Santé : Je reste en forme / Je prends soin de ma santé / J’adapte mon alimentation
Vie Sociale : J’évite de m’isoler / Je surveille mon audition  / Je stimule ma mémoire
Logement :  J’évite les chutes /  J’adapte mon lieu de vie

      Tous les GUIDES de prévention Solid'Age 
Harmoniser les messages auprès des personnes âgées

10 fiches pratiques pour les professionnels de santé - Source ARS Ile de France

"Une personne âgée atteinte de plusieurs maladies chroniques rencontre, tout au long de son parcours de santé, différents professionnels de santé. Le discours de ces derniers peut varier face à certaines problématiques fréquentes. Les conséquences cliniques peuvent être importantes : conseils alimentaires lors de la prise d’un antivitamine K ou recommandations nutritionnelles chez un insuffisant cardiaque dénutri par exemple ...

... Ainsi, il est primordial d’harmoniser les messages délivrés aux personnes âgées sur ces sujets pour :

    • Donner à la personne âgée un sentiment de cohérence dans sa prise en charge et donc de confiance ;
    • Éviter les accidents pouvant résulter d’une incompréhension ou de la mise en place d’actions contradictoires. " 

 


Important... Plan Retraite est un service d’informations gérontologiques et sociales. Les informations médicales délivrés sur ses différents supports ne constituent ni directement ni indirectement une consultation médicale et ne peuvent en aucun cas se substituer à une consultation, une visite ou à un diagnostic formulé par votre médecin.